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dimanche 30 décembre 2012

Chaque mot





Trempé dans la rancœur,
Le noir, les viscères, le plus glauque des sentiments, la méchanceté,
L'amer, l'acide,
Chaque mot écrit marque une trace acerbe,
Chaque mot lu brûle les yeux, attaque le cerveau, le cœur.
C'est l'objectif. Pénible.
Bad trip espéré
Faire mal.
Que le malaise enfle, déborde, vomisse.
La culpabilité ronge
Le remords
Jusqu'au flot de bile qui dévaste l'intérieur, dévale, jaillit par chaque pore, chaque trou.
Je ne veux que du sang.
Celui qui doit soulager les paies béantes et suintantes.
Laver par le sang.
Laver par la douleur que l'on croit juste de partager. À égale souffrance.
Quelques lettres posées sur une feuille paraissent dérisoires
La violence dont regorge ces mots est phénoménale.
Une arme de destruction massive, invisible, irréversible.

vendredi 28 décembre 2012

Glisse entre les doigts






Ça glisse entre les doigts
Effleure la main, puis disparaît
Comme l'eau,
Comme l'air,
Vient caresser le visage
Ébouriffer les cheveux, puis
Dans la seconde, s'estompe

Une image furtive
Une odeur ténue
Un espoir virtuel.

Courir, courir, courir encore
Après une plénitude idéale
La toucher du doigt,
Dans l instant, s'évanouir
Et rester la, planté
L'espoir d'y croire encore. 

lundi 15 octobre 2012

Un stylo, une feuille blanche



Un stylo, une feuille blanche,
Un morceau de papier à peu près vierge, 
Juste assez grand pour y déposer vite l'urgence d'un propos, une émotion fugace , une pensée furtive. 
Tracer des lettres,
Faire glisser le feutre,
Écouter le frêle crissement,
Former des mots,
Les placer, les manier, les gorger de ressentis, de sentiments, de sensations, colère, frustration, bonheur, malheur, amour, haine. 
Libérateurs, expiateurs, enjôleurs. 
Laisser remonter à la surface de la conscience les mots. 
Les ciseler, lire et relire, les écouter, entendre leur prosodie, dompter le rythme. 
Le rythme des mots posés bout à bout, presque à bout touchant. 

samedi 8 septembre 2012

La danse peut commencer



Dans un état second, trop d'alcool.
Je vois ces corps se mouvoir, boire, rire, crier, chanter, les oreilles remplies de décibels. 
Expulser une semaine de merde. 
Oublier un boulot pourri, un avenir noir. 
Des percings, des tatouages, de la sensualité, de l'érotisme. 
Exulter d'un instinct archaïque, presque sauvage.
De l'alcool. Beaucoup d'alcool. 
Champagne, whisky, gin, vodka, bière... 
Peu de filles, beaucoup de gars. 
Mélange des sexes, des genres. 
La danse. 

La danse peut commencer.

vendredi 6 avril 2012

Le choix





Le rouge ou le brun 
M6 ou TF1 
Ricard ou 51 


Choisir, trahir 


Halal ou casher 
Fleur ou cartouchière 
Cendre ou terre 


Choisir, se trahir 


Passivité ou punch 
Petit dej ou brunch 
Starsky ou Hutch 


Choisir, mourir 


Je m'accroche ou oublie-moi 
Sega ou maloya 
Haricots ou petits-pois 


Choisir, partir 


Debout ou couché 
Vomir ou tout avaler 
OM ou PSG 


Le choix m'échoit, m'étripe, m'éviscère, 
Point de salut, point de lumière, 
Le salaud, 
À la fin, j'aurais ta peau.

mardi 21 février 2012

L'effet papillon




Une chimère
Du vent
Une évanescence
Comme un fétu de paille
Si ténu, fragile, si insignifiant
On l'imagine incolore, indolore,
Un papillon blanc dont les couleurs s'émoussent prestement dans les limbes des souvenirs,
Un papillon aux yeux bleus qui passe de butin en butin, toujours plus sucré ailleurs, plus loin, vivre autre chose avant de mourir au petit matin. 
Cette brise un instant rafraîchissante a eu l'effet d'un ouragan.
Dévastateur. 
Semant chaos, incompréhension, douleur.
Puis le silence. 
Se relever. Reconstruire encore. 

Enterrer l'âme ou ses morceaux enlevés par cette lame de fond. 

L'effet papillon. 

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