J'écris pour remplir le vide, surtout. Pour donner du sens, un peu. Pour transmettre, aussi.
mardi 30 novembre 2010
Papier jaune
Papier jaune dans
Sac rouge
Bague verte
Yeux bleus
Bracelet rose sur
Peau marron
Veste goyavier
Chemisier bleu lagon
Valise kaki dans
Voiture grise
Avion blanc
Déchire le papier jaune
Redonne des couleurs à ta vie
dimanche 28 novembre 2010
Tatouage
Ecrire ses initiales
Tailler au couteau
Crier son amour
Immortaliser
S'inscrire dans l'avenir
Saigner la sève
Tatouage ancestrale
Ici c'est chez moi
Elle est à moi
Il est à moi
Pour toujours
Marquer un territoire
Laisser une trace
Laisser sa trace
Partir tranquille
Mourir apaisé
mercredi 24 novembre 2010
Attachons nous aux futilités
Attachons nous aux futilités,
Au regard d'un enfant croisé au hasard,
Au chant d'un oiseau furtivement immiscé au creux de l'oreille,
Aux couleurs étonnantes d'une fleur au bord du chemin,
Au sourire d'un gramoun saisi au détour d'un souvenir évoqué,
A l'éclat de rire d'un accidenté de la vie,
A la fragrance qui titille le nez et déterre le passé,
Au vol d'une libellule qui zèbre le ciel,
Aux nuages dévalant les montagnes,
Au silence peuplé de rêves,
A l'ennui source de belles promesses,
Aux bulles de savon plus légères que l'air.
Arrêtons-nous un instant,
Subtiles, importantes futilités.
Détachons nous des aliénations absurdes,
Des boulets aux chevilles.
Au moins durant l'instant de vie d'une bulle de savon.
mardi 23 novembre 2010
Trois petits mots
Trois petits mots...
Hauts comme trois pommes
En costume trois pièces
Pas prêts à faire ménage à trois
Ni trois petits tours et puis s'en va
Plutôt un trois-bandes
En trois coups de cuillère à pot
Oh trois fois rien
Mais tout de même en trois dimensions
Les trois mousquetaires défient
Les trois petits cochons
En respectant la règle de trois:
Jamais deux sans trois.
...Je t'aime
dimanche 21 novembre 2010
Incapable d'aimer
Je l'aime.
Je sais que je l'aime.
Elle sait que je l'aime.
Fort.
Tellement fort.
Trop fort peut-être.
Je suis attaché à elle comme à une bouée.
Si elle s'éloigne, je ne peux plus vivre,
Je ne peux plus respirer,
Je me noie.
Dans ses yeux,
Je veux me voir beau et fort.
Je veux me voir puissant et craint.
Je veux être, je dois être respecté, non?
Je veux dominer mon monde à défaut de dominer le monde.
Laisser une trace, ma trace dans la chair, dans ma chère.
C'est vrai que quelque fois ma colère est très grande.
Je m'emporte, à raison,
M'en excuse tout de même.
Mais je sais que je suis dans le vrai.
J'ai appris comme cela,
J'apprends, je transmets à mon tour comme cela.
Un jour, elle me remerciera.
Dans ses yeux
Je ne vois que ma souffrance,
Une souffrance que je traîne,
Que je nie.
Alors,
Par les coups, je la chasse,
Par les coups, je tente de m'en défaire,
Par les coups, je crois l'exorciser.
Mais elle s'est incrustée et je ne vois que ça,
Je ne vois que moi.
La détruire, tout détruire en hurlant que c'est pour son bien.
Etre seul face à moi-même m'est insupportable.
Je me vois alors trop comme je suis.
Assumer est impossible, je ne pourrais plus vivre.
Je perçois au fond de moi ma laideur,
Ma violence.
Sauf si plus fort que moi vient m'arrêter,
Je n'admettrai jamais battre ma femme.
mercredi 17 novembre 2010
paysage humain
Au croisement d'un chemin,
Croisement des chemins,
Enchevêtrements électriques
Eclectique.
D'un poteau irradient des tentacules
Qui s'accrochent à toutes les vies à l'entour,
Lient, emprisonnent, déversent,
Relient, alimentent, aliènent.
L'esthétique en perspective de la laideur,
Le bien-être s'ennuie du beau.
Bleu à l'horizon d'un ciel menaçant,
Comme optimiste avenir.
Réseau social
Réseau radial
Le progrès humain rassure
Le progrès humain déshumanise.
lundi 8 novembre 2010
Transcendante faiblesse
Froid comme l'acier.
Sentiments glissent,
Aucune aspérité,
Aucun atome ne sera retenu.
L'armure est chevillée au corps.
Elle n'entrave en rien les déplacements,
Bien au contraire.
Elle entrave juste les relations.
Celles qui se veulent plus intimes,
S'infiltrent,
Se frayent le passage,
Jusqu'au coeur,
Aux émotions,
A la source de création, d'énergie, de passion.
Glacée comme une torrent.
Sentiments coulent,
Aucun obstacle,
Toute émotion lavée,
Rejetée dans l'infiniment grand,
Anonyme.
Froid, glacé, intouchable, inatteignable.
Un mur pour se préserver de la faiblesse de ressentir.
Un mur à lapider avec ses propres pierres.
Détruire non pas la femme, l'homme,
Détruire ce qui nous empêche d'être touché au coeur.
Voir, comprendre, sentir, ressentir
Est une force transcendante,
Une transcendante faiblesse.
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