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mercredi 29 décembre 2010

Un principe en principe





Moi, moi, oui,
Par ici, par ici,
Oh non!
Encore mon voisin du dessous qui a gagné!
Toutes ces mains qui se multiplient ne me saisissent jamais.
Elles sont de toutes les couleurs, toutes les formes,
Tantôt nerveuses, tantôt nonchalantes,
Tantôt enjouées, tantôt contrariées,
Tantôt guidées par une plus petite,
Tantôt mues par la volonté propre du corps dont elles sont les bras armés.
La période veut la frénésie,
Qui s'arrête toujours à une phalange de moi.
J'ai pourtant été dépoussiéré, astiqué, choyé.
je reste désuet.
Comme tout un chacun, je ne suis animé que par la volonté de plaire, être désiré, que l'on paye un tribut pour m'avoir, être utile.
Alors, seul, sur ma tour d'ivoire, je rêve.
Je rêve de faire rêver encore.
Je rêve d'être choisi, projeté comme plaisir et joie pour un ami, un enfant, un amour, un grand, un petit.
Trimballé, coincé dans le noir d'un papier bariolé, je m'imagine trépigner d'être découvert.
J'imagine cette montagne de tentation que procure ma simple vue, cube de papier couleurs chaudes et attirantes.
Et des yeux, grands ouverts, avides de connaître l'attention qu'un autre leur a porté.
Je ne suis que le vecteur d'une transmission d'amitié, d'amour, de reconnaissance.
C'est mon principe d'existence, d'exigence.
Le principe du cadeau.
Voir s'illuminer un regard, éclater un rire, émerveiller un instant.
Cette année, je reste en haut du rayon.
Je sais qu'un jour je serai le cadeau de quelqu'un.

jeudi 23 décembre 2010

Le temps





Des secondes interminables
Des minutes qui s'étirent
Des heures qui passent avec une célérité redoutable
Ce temps précieux, attendu, redouté,
Subi, précipité,
Ce temps qui guérit, panse,
Flétrit, étiole, 
Efface,
Douleurs, souvenirs, passions.


Le temps agit inexorablement.


Trouver le temps de vivre,
Trouver le temps d'aimer,
Se donner le temps de réfléchir,
Se donner le temps d'apprécier,
Combattre la monotonie du temps.


Jouer avec le temps.
Se jouer du temps.

samedi 18 décembre 2010

Madagascar







Madagascar la magnifique, la rebelle, la fière
Madagascar la tranquille, la fidèle, la sage
La grande île, l'île soeur, terre de tous les contrastes, de toutes les extrémités. 
Terre sauvage, aride, majestueuse
Terre de silence, de joie et de douleurs
Se mèlent l'essentiel et le futil, la nature primitive et les instincts primaires
Une mélancolique écume de souvenirs laisse une empreinte au goût puissant 
Des écueils indolents s'évaporent mora mora laissant une traînée ténue de dégoût

Madagascar survit 
Madagascar mérite de vivre pleinement


lespaysausingulier

lundi 13 décembre 2010

Le cyclone et moi







Ses doigts commencent à caresser les côtes déchirées,
Le vent chaud souffle doucement sur le haut des pitons, dressés,
Gonflés, offerts
Le mouvement giratoire de l'air,
Découvre les draps de soie,
Découvre des espaces de soi,

Cyclone, ce mot a émergé du fond de ma conscience,
Le savant mélange des éléments et des sens,
Je ne sais pas pourquoi il m'est apparu,
L'air du temps, à première vue,
Le temps de le mettre dans mon lit,
Meilleur moyen pour écumer l'alerte, ça oui.

Les vagues avancent et reculent inlassablement,
Lèchent de plus en plus intensément
Le sable, les terres avides,
Laissent une trace humide.
De formes voluptueuses,
Vierges et pulpeuses.

Cyclone, ce mot a émergé du fond de ma conscience,
Le savant mélange des éléments et des sens,
Je ne sais pas pourquoi il m'est apparu,
L'air du temps, à première vue,
Le temps de le mettre dans mon lit,
Meilleur moyen pour écumer l'alerte, ça oui.

Le désir monte comme le niveau des rivières,
La pluie tombe et gonfle les rizières,
L'eau envahit les langues de terre,
Une houle gigantesque déchaîne la mer,
De plus en plus fort jusqu'à ce que le lit déborde,
De plus en plus vite cinglant jusqu'à mordre.

Cyclone, ce mot a émergé du fond de ma conscience,
Le savant mélange des éléments et des sens,
Je ne sais pas pourquoi il m'est apparu,
L'air du temps, à première vue,
Le temps de le mettre dans son lit,
Meilleur moyen pour écumer l'alerte, ça oui.

Le danger maximum est ce que l'on ose,
Au paroxysme, l'apogée, l'apothéose,
Tout retombe, brutalement, l'œil du cyclone,
Le silence, le calme résonnent,
A peine le temps de redescendre des cieux,
La tempête réinvestit les lieux.

Cyclone, ce mot a émergé du fond de ma conscience,
Le savant mélange des éléments et des sens,
Je ne sais pas pourquoi il m'est apparu,
L'air du temps, à première vue,
Le temps de le mettre dans son lit,
Meilleur moyen pour écumer l'alerte, ça oui.

dimanche 12 décembre 2010

Pot à peau





Un pot, pourquoi pas
Prestement posé,
Paré pour partir,
Précipité dans la pente
Empourprée de poudreuse,
Petite, piteuse plante emportée
Plonge, percute, explose.
Pot perdu, peau punie,
Paupières pointent,
Pupilles pleurent,
Percluses de peur,
Paumes prêtes à accepter
Une pluie de reproches.


Pardonnez cette parallaxe,
Pardonnez car parallaxe,
Pardonnez en premier, par précaution pugnace.


Préférable, perspicace, apaisant.




mardi 30 novembre 2010

Papier jaune





Papier jaune dans 
Sac rouge
Bague verte 
Yeux bleus
Bracelet rose sur
Peau marron
Veste goyavier
Chemisier bleu lagon
Valise kaki dans
Voiture grise
Avion blanc

Déchire le papier jaune
Redonne des couleurs à ta vie

dimanche 28 novembre 2010

Tatouage





Ecrire ses initiales
Tailler au couteau
Crier son amour
Immortaliser
S'inscrire dans l'avenir
Saigner la sève
Tatouage ancestrale


Ici c'est chez moi
Elle est à moi
Il est à moi
Pour toujours


Marquer un territoire
Laisser une trace
Laisser sa trace


Partir tranquille
Mourir apaisé



mercredi 24 novembre 2010

Attachons nous aux futilités




Attachons nous aux futilités,

Au regard d'un enfant croisé au hasard,
Au chant d'un oiseau furtivement immiscé au creux de l'oreille,
Aux couleurs étonnantes d'une fleur au bord du chemin,
Au sourire d'un gramoun saisi au détour d'un souvenir évoqué,
A l'éclat de rire d'un accidenté de la vie,




A la fragrance qui titille le nez et déterre le passé,

Au vol d'une libellule qui zèbre le ciel,
Aux nuages dévalant les montagnes,
Au silence peuplé de rêves,
A l'ennui source de belles promesses,
Aux bulles de savon plus légères que l'air.

Arrêtons-nous un instant,
Subtiles, importantes futilités.

Détachons nous des aliénations absurdes,
Des boulets aux chevilles.

Au moins durant l'instant de vie d'une bulle de savon.

mardi 23 novembre 2010

Trois petits mots










Trois petits mots...
Hauts comme trois pommes
En costume trois pièces
Pas prêts à faire ménage à trois
Ni trois petits tours et puis s'en va
Plutôt un trois-bandes
En trois coups de cuillère à pot
Oh trois fois rien
Mais tout de même en trois dimensions
Les trois mousquetaires défient
Les trois petits cochons
En respectant la règle de trois:
Jamais deux sans trois.




...Je t'aime

dimanche 21 novembre 2010

Incapable d'aimer







Je l'aime.
Je sais que je l'aime.
Elle sait que je l'aime.
Fort.
Tellement fort.
Trop fort peut-être.
Je suis attaché à elle comme à une bouée.
Si elle s'éloigne, je ne peux plus vivre, 
Je ne peux plus respirer,
Je me noie.
Dans ses yeux,
Je veux me voir beau et fort.
Je veux me voir puissant et craint.
Je veux être, je dois être respecté, non?
Je veux dominer mon monde à défaut de dominer le monde.
Laisser une trace, ma trace dans la chair, dans ma chère.
C'est vrai que quelque fois ma colère est très grande.
Je m'emporte, à raison,
M'en excuse tout de même.
Mais je sais que je suis dans le vrai.
J'ai appris comme cela,
J'apprends, je transmets à mon tour comme cela.
Un jour, elle me remerciera.
Dans ses yeux
Je ne vois que ma souffrance,
Une souffrance que je traîne,
Que je nie.
Alors,
Par les coups, je la chasse,
Par les coups, je tente de m'en défaire,
Par les coups, je crois l'exorciser.
Mais elle s'est incrustée et je ne vois que ça,
Je ne vois que moi.
La détruire, tout détruire en hurlant que c'est pour son bien.


Etre seul face à moi-même m'est insupportable.
Je me vois alors trop comme je suis.
Assumer est impossible, je ne pourrais plus vivre.
Je perçois au fond de moi ma laideur,
Ma violence.


Sauf si plus fort que moi vient m'arrêter,
Je n'admettrai jamais battre ma femme. 

mercredi 17 novembre 2010

paysage humain





Au croisement d'un chemin,
Croisement des chemins,
Enchevêtrements électriques
Eclectique.


D'un poteau irradient des tentacules
Qui s'accrochent à toutes les vies à l'entour,
Lient, emprisonnent, déversent, 
Relient, alimentent, aliènent.


L'esthétique en perspective de la laideur,
Le bien-être s'ennuie du beau.
Bleu à l'horizon d'un ciel menaçant,
Comme optimiste avenir.


Réseau social
Réseau radial


Le progrès humain rassure
Le progrès humain déshumanise.


lundi 8 novembre 2010

Transcendante faiblesse







Froid comme l'acier.
Sentiments glissent,
Aucune aspérité,
Aucun atome ne sera retenu.
L'armure est chevillée au corps.
Elle n'entrave en rien les déplacements,
Bien au contraire.
Elle entrave juste les relations.
Celles qui se veulent plus intimes,
S'infiltrent,
Se frayent le passage,
Jusqu'au coeur,
Aux émotions,
A la source de création, d'énergie, de passion.


Glacée comme une torrent.
Sentiments coulent,
Aucun obstacle,
Toute émotion lavée,
Rejetée dans l'infiniment grand,
Anonyme.


Froid, glacé, intouchable, inatteignable.


Un mur pour se préserver de la faiblesse de ressentir.
Un mur à lapider avec ses propres pierres.
Détruire non pas la femme, l'homme,
Détruire ce qui nous empêche d'être touché au coeur.


Voir, comprendre, sentir, ressentir
Est une force transcendante,
Une transcendante faiblesse.





mardi 5 octobre 2010

Sagesse sur le reflet des gouttes



Instantané du photographe,
Tranches de vies figées
sur le reflet des gouttes

Les corps apparaissent,
patchworks,
forme étalée, grossie par une minuscule loupe
et des taches d'écume blanchissent en gouttelettes
complètent le tableau

Du pointillisme à l'impressionnisme
Du pinceau à la photo

Images aérées, allégées,
déformées par le prisme du jet
qui monte, descend, éclabousse.

Instants volés
Instant banal
Instant crucial

Moments futiles
Moments utiles

Propices ou surpris
De souffrance
De bonheur

Regarder les hommes, les femmes, les enfants se mouvoir à travers ce rideau de pluie artificielle,
ce filtre,
observateur arrêté un instant,
s'imagine un concentré de vies,
prend le champ nécessaire,
cette distance,
comprendre la foule,
apaiser ses propres affects.

Ce voile blanc et déformant,
mur liquide,
transparent,
salutaire quand la folie entraîne, déchaîne, soulève les pires maux,
souille par bêtise.

Ce temps, coup d'arrêt et de réflexion,
garde de la perdition,
de l'affolement,

garde du temple du bon sens, gardien de la raison.

dimanche 26 septembre 2010

A quoi bon





Mon chat me dit parfois: à quoi bon!

Oui, mon chat me parle, 

enfin je le lis dans ses yeux quand nonchalamment il se vautre sur mes genoux.
Moi tout tourneboulée ou obnubilèe ou chamboulée.
Lui pas préoccupé, pas interressé, pas perturbé.
Que j'ai raison ou tord, il ronronne.
Que j'ai remporté une victoire ou perdu, il ronronne.
Que je sois dans le bon ou le mauvais camp, il ronronne.
Finalement, à quoi bon?


A quoi bon être à l'écoute, être présente, souriante, disponible.
S'effacer pour les autres, faire d'un temps infini, 

négliger sa famille aux bénéfice d'autres qui, c'est vrai, 
ont de vraies souffrances, de vraies carences, de vrais besoins.
A quoi bon s'oublier autant?

Mon chat, sache que la main qui te nourrit, les genoux qui t'hébergent ne tirent leur substance que par la conscience qu'ils ont d'être inscrits et un minimum utiles à autrui, à ses contemporains.

Alors oui, même parfois désabusée, découragée, desespérée, ça vaut toujours le coup!

jeudi 9 septembre 2010

Il me regarde







Il est là,
Il me regarde.


Parfois recherché,
parfois redouté,
enveloppant,
se diffusant, pénétrant l'environnement,
pénétrant le cerveau, le coeur, l'esprit.


Utile comme une arme de défense,
une arme de protection.
Utile comme ponctuation, accentuation,
arme de la communication.


La vie et ses affres l'attirent.
Il se déplace d'une douleur indescriptible à un effroi innommable,
ressemble à un cri bloqué dans la poitrine.
La vie et ses excès le chassent.
La modernité, dit-on, ou les jeunes, n'en auraient qu'une connaissance livresque.


Son manque peut amener à la folie,
déprime, dépression surgissent lors de longues périodes subies.
Profitable, il l'est tant que l'esprit s'y vautre, 
dans cet espace si douillet, terreau de pensées calmes et apaisantes.
Profitable, il l'est pour celui qui cache, dissimule ou s'y cache, s'y dissimule.
Ecran de fumée, paravent, carapace,
et aussi, profond, signifiant, émouvant.
Regard, gestes, postures, situations l'enrichissent.
Le silence.


Le silence n'est jamais silencieux même à zéro décibel.
Profitez de cet espace,
Faites-y vivre vos rêves, hurlez vos envies.
Le silence n'est pas la solitude. 

dimanche 5 septembre 2010

Bébé sait



Il est 3 heures du matin ou peut-être 4.
Aucun bruit, ni dedans, ni dehors.
Quiètude et tranquilité.
Seule l'agitation frénétique des bras et des jambes déchire ce tableau.
Pas de pleurs, bébé sait que maman veille, proche, très proche.
Même si elles ne se pratiquent que depuis quelques jours, elles se connaissent depuis beaucoup plus longtemps.
Dès les premiers instants, bébé, posée au creux du cou de maman, déjà le regard franc, droit, planté dans ses yeux : une chimie attractive, aimante s'opère alors avec une célérité dévastatrice.
Elle ne se dément pas.
Cette nuit, rien ne perturbe l'échange entre une petite fille et sa maman.

Je regarde, par la porte grande ouverte, le ciel noir étoilé.
Mon enfant, mon tout petit, vient de prendre tranquillement son biberon.
Nourrie, repue, elle niche sa tête contre le creux de mon cou.
Nous sommes peau contre peau.
Je la regarde.
Lui sussure des mots rassurants, des mots d'amour, des mots de maman.
Je sens son corps se détendre, le sommeil est là.
Elle s'abandonne, s'endort sur moi, nos respirations se mèlent, je sens battre son coeur, elle respire mon odeur.
Temps suspendus.
Instants magiques que rien ne peut troubler.
J'ai su, à cet instant, que cette émotion resterait fichée, vive, entière, dans mon coeur, dans mon esprit, mes entrailles.

mardi 31 août 2010

Rencontre





Un regard, une attitude, un rire.
Quelques minutes s'étirent en heures pour se répéter les jours suivants.
Peu de banalités échangées,
le propos devient vite presque intime.
On se livre, se raconte, avec pudeur, avec confiance.
On se sent bien, à l'aise.
On se comprend comme si on se retrouvait,
comme si le lien existait déjà, lien qui n'attendait que la rencontre physique
pour apparaître à la surface de la conscience.
Ce sentiment, déstabilisant, mais en fait, grisant, de côtoyer un proche, proche depuis seulement quelques instants.
Une proximité, des codes communs, vite une perception à demi-mots.
Une complicité de 30 ans datant de 30 minutes sans étonnement.
L'envie de partage, présent et avenir.
Un privilège, des moments rares, une rencontre riche et simple.
Deux vies qui se croisent, un instant,
se décroisent, avec peine.
Sans promesse, avec des certitudes.

Ce n'est pas une déclaration d'amour,
C'est une déclaration d'amitié.

dimanche 29 août 2010

Je suis sain de corps et d'esprit



Un coup de fusil
Il y a 30 ans
Le jour de Noël ou la veille
On me l'a dit, plusieurs fois, je n'arrive pas à me souvenir.
Et puis plus rien.
Aucune trace.
Aucun signe.
Avant et après.
Plus rien qu'un ténu mais affreux souvenir.


Je me souviens que des amis nous ont emmenées, ma soeur et moi, chez  
mes autres grands-parents.
Que j'ai appris, là, dans la discussion venant de la cuisine que mon  
grand-père, mon pépé Raymond, celui qui passait du temps à me tenir  
la main quand j'avais la fièvre, celui qui avait un énorme bureau  
rempli de livres, une mappemonde et un énorme bureau jonché de  
feuilles noircies, de stylos, de plume et d'encre, 
mon pépé Raymond était mort.
Alors j'ai pleuré. Inconsolable petite fille.

L'odeur si particulière assaillait les narines à peine la porte  
vitrée ouverte. 
Odeur de vieux livres certainement.
Un lieu sacré, où une enfant de 7 ans, n'avait pas  
le droit d'aller y fouiner, farfouiller, assouvir sa curiosité.
Je le vois encore, petit homme tout sec, lunettes sur le nez, absorbé  
par ses écrits, un travail certainement très important, derrière son  
grand bureau, au fond de la grande pièce, à droite.
Le peu de souvenirs accumulés durant 7 ans, l'absence depuis maintenant 30 ans, 
mais surtout la chape de plomb qui s'est immédiatement abattue 
sur les souvenirs de la vie de cet homme me pèsent.
Il a choisi de disparaitre et, par douleur extrême, ses survivants ont  
enterré également son souvenir.
Il n'existe plus physiquement et il n'existe plus dans nos têtes. 
En tous cas il n'y vit plus, son souvenir n'y vit plus.

Deux fois, j'ai perdu mon grand-père, 
deux fois.

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